
Fabriquée en 1919 et utilisée jusqu’en 1970 pour traiter toutes sortes de maladies, la métamphétamine a été interdite par la suite car son usage entraînait de sérieuses dépendances et des désordres émotionnels majeurs.
Connue dans la rue sous les noms de speed, ice, meth, crystal meth, crank, chank, bubble, glass…, la métamphétamine est un produit entièrement fabriqué par l’homme et possède des effets psycho stimulants puissants entrainant une dépendance psychologique sévère.
Elle existe aussi sous forme de comprimés, de sels ou de cristaux translucides comme de la glace, d’où lui vient son nom.
• Inhalée, les cristaux sont chauffés dans une pipe spécifique. Les vapeurs émises arrivent dans les poumons où le produit psycho actif, gagne directement le sang puis massivement, le cerveau ;
• injectée en intraveineuse, méthode utilisée au Japon. Les sensations sont analogues à celles obtenues par inhalation ;
• avalée en comprimés ou sous forme de sels. Les effets sont plus longs à apparaître et sont moins intenses.

• Effets immédiats :
Immédiatement après avoir consommé de l’ice, l’usager ressent un flash suivi d’une sensation d’euphorie qui ne dure que quelques minutes.
Comme tous les stimulants, la métamphétamine accélère le fonctionnement du corps et du cerveau. La drogue supprime aussi bien la sensation de faim que de fatigue. Elle apporte au consommateur une impression de grande confiance en soi et lui donne l’illusion d’être invincible, de posséder des capacités physiques et intellectuelles accrues. Ses effets s’accompagnent d’une nervosité importante pouvant conduire l’usager à des comportements d’agressivité verbale ou/et physique.
En fonction de la quantité de produit absorbée et du mode d’administration utilisé, les effets peuvent durer de 4 à 12 heures voire plus. La durée est supérieure à celle obtenue avec les autres amphétamines et s’avèrent être bien plus toxiques pour le cerveau.
• Risques immédiats :
La perte des sensations de faim, de soif et de fatigue conduit l’usager à dépasser les limites de ses résistances physiques. Les malaises hypoglycémiques, les troubles de l’équilibre et la déshydratation sont de sérieux risques pouvant entraîner la mort du consommateur.
La nervosité peut devenir incontrôlable et amener l’usager à des comportements d’agressivité envers son entourage mais également envers lui-même.
La sous-estimation du danger amène la personne sous ice à prendre de gros risques (conduite dangereuse, oubli de se protéger…).
Quand les effets disparaissent, à la descente, la dépression et le découragement surviennent rapidement. Tout effort de raisonnement devient pénible.
Le risque de passage à l’acte suicidaire est important et ne doit surtout pas être sous-estimé. Les épisodes de paranoïa peuvent conduire à des pensées suicidaires ou meurtrières. Ils ne dépendent aucunement de la quantité de produit utilisée et sont susceptibles de survenir même lors de la toute première prise d’ice. En outre, ces symptômes psychiatriques peuvent persister pendant des mois après le sevrage.
• Troubles de la mémoire et de l’attention ;
• Insomnies, humeur instable incontrôlable ;
• Anxiété et agressivité croissante et permanente ;
• Amaigrissement important dangereux par dénutrition ;
• Fatigue intense, découragement et épuisement. L’usager est toujours tenté d’en reprendre ;
• Détérioration de l’état dentaire avec risques importants de déchaussement des dents ou de leur chute ;
• Troubles psychiatriques avec délires et hallucinations psychosensorielles persistant parfois longtemps après l’arrêt de toute consommation (sensation d’insectes sous la peau si intense qu’elle peut aboutir à une automutilation pour les retirer…) ;
• La consommation prolongée d’ice développe une tolérance aux sensations euphorisantes ;
• L’accoutumance au produit apparaît en quelques jours seulement, ce qui explique la forte tendance des usagers à l’abus afin de maintenir l’euphorie. L’ice n’apporte plus d’effet agréable et reste néanmoins toxique.
• Une consommation régulière de métamphétamine engendre des dommages irréversibles du cerveau.
Les troubles les plus fréquents :
• Epuisement, fatigue extrême, troubles du sommeil (le consommateur dort de 2 à 4 jours), état dépressif sévère avec risque suicidaire très présent ;
• Irritabilité, agitation, anxiété permanente ;
• Faim exagérée ;
• Manifestations psychotiques (bouffée délirante fréquente).
• J’éprouve le besoin de consommer de l’ice pour me sentir bien.
• Il m’arrive souvent d’avoir des « bad trips » et des déprimes passagères et répétées.
• J’ai des troubles du sommeil, de l’appétit ou de l’humeur.
• On m’a déjà fait ds remarques sur ma consommation (amis, famille, petit(e) ami(e)…).
• Ma consommation perturbe ma vie professionnelle, mes études, mon travail.
Si vous vous retrouvez dans une de ces situations, il est souhaitable de demander de l’aide à une personne qualifiée, un personnel spécialisé de votre choix en qui vous avez confiance.
En général, lorsque les gens arrêtent de consommer de l’ice, ils ressentent des effets contraires à ceux de la drogue : une perte importante du goût à la vie avec des sensations de fadeur des plaisirs simples.
Les symptômes émotionnels du sevrage peuvent durer pendant des semaines voire des mois :
• Dépression ;
• Anxiété ;
• Paranoïa ;
• Perte de motivation avec baisse du niveau d’énergie ;
• Sentiment de manque besoin extrême de drogue. ;
• Perte de confiance en soi avec l’illusion que la personne ne peut rien accomplir correctement sans l’effet de produit.
Ces conséquences liées au sevrage peuvent être décourageants, c’est pourquoi la prise en charge médicale et psychologique spécialisée est nécessaire.
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