Pour s’en sortir un enfant a besoin de l’aide de son entourage familial.
• 1 étudiant sur 4 a déjà consommé de la drogue ;
• 53% des jeunes qui l'ont expérimentée vont recommencer.
La consommation de drogue est un véritable problème de santé publique et concerne de plus en plus de jeunes qui mettent leur avenir et leur santé en péril.
• Isolement, déprime, passage à l'acte violent;
• Automutilation et tentative de suicide ;
• Fuite des discussions, oppositions fréquentes, retours tardifs à la maison voire fugues ;
• Perte des motivations, désintérêt pour les activités scolaires et les loisirs ;
• Echecs répétitifs sentimentaux, scolaires et amicaux, rupture avec les amis habituels ;
• Boulimie, anorexie ou amaigrissement brutal.
Tous ces signes doivent vous alerter même s'ils sont fréquents chez les adolescents.
D'autres symptômes doivent également attirer votre attention : yeux rouges, difficultés d'élocution, changements brusques de l’humeur, comportements inhabituels…
Si vous avez un doute, n'hésitez pas à en discuter avec lui. Il pourra nier toute consommation. Cependant, il saura apprécier l'intérêt que vous lui témoignerez
Pour traverser cette période de changements, il lui faut une certaine liberté pour construire sa propre identité. Cependant, il a besoin que les adultes de son entourage puissent lui donner un cadre et des repères stables pour qu’il se sente en sécurité. Les limites varient en fonction de son âge et agissent tels des garde-fous qui vont le rassurer.
Quelle tâche difficile que de trouver un juste milieu entre le laxisme et la surprotection !
Transmettre les valeurs auxquelles vous tenez l'aidera à devenir responsable. Il apprendra à dire NON aux plaisirs artificiels.
Il est fondamental que vous puissiez discuter avec votre enfant, échanger vos points de vue.
Montrez l'intérêt que vous lui portez, qu'il est important à vos yeux.
Attention ! Aider ne veut pas dire tout accepter. Il est essentiel d'adopter une position claire et sans compromis face à la consommation de drogue quelle qu'elle soit.
A la maison, chacun doit pouvoir exprimer librement ses idées et ses sentiments. Votre enfant vous confie un problème, écoutez-le sans juger même si vous ne partagez pas son opinion. Il ne vous demande pas toujours conseil non plus. Une écoute bienveillante peut suffire à le soulager. Il apprendra à vous faire confiance et viendra vers vous plus facilement lorsqu'il traversera des problèmes plus graves.
C'est grâce au dialogue que vous apprendrez à mieux le connaître et à discerner ses moments de troubles ou ses changements de comportement. Lui-même pourra comprendre les inquiétudes que vous ressentez à son égard.
Que consomme-t-il exactement? A quelle fréquence ? Avec qui ?...
• C'est en discutant sans détour avec lui que vous obtiendrez des réponses aux questions que vous vous posez.
• Face à ses révélations, positionnez-vous clairement. Sanctionnez sans violence et amenez-le à prendre conscience des risques et des conséquences de sa consommation.
• Si vous vous sentez dépassé par le problème, n'hésitez pas à faire appel à une aide extérieure. Cette démarche n'est pas toujours facile à entreprendre parce qu'il est parfois gênant de se confier à un inconnu quand ça va mal.
• Des professionnels sont à votre disposition pour vous conseiller et vous soutenir dans cette épreuve en toute confidentialité.
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Pour votre bien et pour le bien de votre enfant, réagissez. Proposez-lui de rencontrer un spécialiste pour l'aider à arrêter. Votre soutien et un suivi régulier seront nécessaires pour traiter sa dépendance physique et psychologique.
Parfois, le jeune demande à être hospitalisé pour surmonter plus sereinement la période de crise. Il arrive en revanche qu'il ne soit pas conscient de la gravité de son état, l'entourage se doit alors de décider pour lui et de le faire hospitaliser par le biais du placement sur demande d’un tiers.
Il arrive que le consommateur devienne violent ou commette des actes délictueux. Même s'il s'agit de votre enfant, porter plainte permet d'éviter l’engrenage et l'escalade dans la violence. Le confronter à la justice peut être un premier pas vers une démarche de soin.
• À partir de 18 ans, un certificat de demande d'hospitalisation doit être établi par un médecin extérieur à l'établissement d'accueil et par une demande d’hospitalisation signée par un tiers (parent ou proche sans lien de parenté).
• Au Centre de Consultations Spécialisées en Alcoologie et Toxicomanie, Tél. : 40 46 00 67
• Au Fare Tama Hau, Tél. : 40 48 80 80
• Au Centre de Consultations Spécialisées d’Hygiène Mentale Infanto Juvénile (Centre de la Mère et de l’Enfant à Pirae) Tél. 40 50 91 91
• Au Département de Psychiatrie – Centre Hospitalier du Taaone, Tél. : 40 46 47 48
• Auprès de votre pharmacien
• Auprès de votre responsable d’Eglise ou d’Association
Voir aussi « Mon enfant face aux écrans »